Déclaration de l’ACUFC sur l’admission au Canada d’étudiants étrangers francophones
1 Décembre 2021
Ottawa, le 1er décembre 2021 – L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) a pris connaissance des récents articles du quotidien Le Devoir et de Radio-Canada traitant des taux de refus des demandes de permis d’études d’étudiants étrangers francophones voulant étudier au Québec.
Ces articles faisaient état que, dans certains pays d’Afrique, le taux de refus frôle 100% et que, de manière générale, le taux de refus global est plus élevé au Québec qu’ailleurs au Canada. La ministre québécoise de l’Enseignement supérieur et le ministre québécois de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration ont tous deux réagi aux faits qu’ont recueillis les journalistes.
L’ACUFC tient à souligner que cette situation déborde des frontières québécoises, ce que masque l’analyse qui compare uniquement le Québec aux autres provinces canadiennes. En fait, les établissements membres de l’ACUFC composent avec les mêmes difficultés que les établissements québécois pour faire admettre au Canada des étudiants étrangers francophones pour lesquels des offres d’admission ont été confirmées.
Lynn Brouillette, présidente-directrice générale de l’ACUFC, précise que « nos établissements membres nous ont partagé leurs difficultés à plusieurs reprises au cours des dernières années. Nous avons d’ailleurs relayé leurs préoccupations auprès d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et d’Affaires mondiales Canada. Nous les avons aussi partagées avec d’autres intervenants du secteur postsecondaire au Canada ». L’ACUFC entreprendra une démarche auprès de ses établissements membres pour documenter plus précisément les défis qu’ils rencontrent et les données quant aux taux de refus d’étudiants étrangers francophones à l’extérieur du Québec.
Alors que le gouvernement fédéral envisage une politique en matière d’immigration francophone et des corridors d’immigration pour pallier les besoins criants de main-d’œuvre dans certains secteurs, les obstacles que rencontrent les établissements membres de l’ACUFC pourraient nuire aux efforts gouvernementaux. Dans ce contexte et celui où le Commissariat aux langues officielles vient de rappeler que le gouvernement fédéral n’a toujours pas réussi à atteindre la cible en immigration francophone fixée en 2005, il est urgent d’agir. Les institutions fédérales doivent développer des solutions systémiques aux enjeux soulevés récemment dans les médias et ces solutions devront déborder du contexte québécois.
À propos de l’ACUFC
L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) regroupe les 22 établissements d’enseignement postsecondaire francophones ou bilingues situés dans huit provinces. Notre vision : accroitre l’accès à l’enseignement postsecondaire en français pour établir un réel continuum de l’éducation en français, de la petite enfance au postsecondaire, dans les communautés francophones en situation minoritaire. Sur les scènes nationale et internationale, l’ACUFC appuie ses membres, qui ont une triple vocation : un mandat éducationnel et de recherche, un engagement ferme en faveur de la vitalité des communautés francophones en situation minoritaire et un rôle de vecteur économique et d’immigration, d’un bout à l’autre du pays. L’ACUFC soutient également les initiatives du Consortium national de formation en santé (CNFS) et celles du Réseau national de formation en justice (RNFJ). ACUFC.ca
Au sujet des articles mentionnés
« Ottawa refuse de plus en plus d’étudiants francophones, surtout venus d’Afrique », Sarah R. Champagne, Le Devoir, 19 novembre 2021
« Comment des étudiants étrangers francophones sont refusés par Ottawa », Romain Schué, Radio-Canada, 27 novembre 2021
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Renseignements :
Martin Normand, directeur de la recherche stratégique et des relations internationales
Association des collèges et universités de la francophonie canadienne
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